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Pour réfléchir

Un peu d'histoire...

Belle et vaste question que celle de l’inclusion, actuellement au centre des préoccupations lorsque l’on aborde celle du handicap…
Mais le handicap, c’est quoi? Comment les personnes handicapées ont-elles été considérées et prises en charge au cours de l’histoire? Vers quoi les représentations sont-elles en train d’évoluer?
Pendant des siècles, le handicap a été pensé comme quelque chose qui appartient à la personne et qui la définit: « il est autiste, mal voyant, Trisomique 21″… Cette représentation était liée à la notion d’incapacité et d’inaptitude. « L’handicapé » était forcément limité dans ce qu’il peut faire par rapport à ce que peuvent faire les « autres », les « normaux ».

Petit à petit, cette représentation a évolué.

Nous sommes passés de l’enfermement au Moyen-âge, où l’on considérait que les personnes handicapées portaient malheur, au siècle des Lumières qui pose le principe de l’égalité entre les hommes, parce qu’ils sont hommes et qu’ils ont, de ce fait, les mêmes droits. A cette époque, on affirme pour la première fois le principe d’un « devoir d’assistance de la Nation envers les personnes handicapées. »

Il faudra ensuite attendre 1975 pour que l’Assemblée générale des Nations unies adopte une déclaration des droits des personnes handicapées…

…Enfermement, assistanat, droits, il aura fallu plus de six siècles pour que la société considère que la personne handicapée est en droit d’être concernée par la Loi.

Mais donner à l’Autre des Droits ne veut pas dire vivre avec lui…

La seconde moitié du 20ème siècle sera consacrée à l’idée de compensation et surtout à la volonté d’intégrer d’abord puis d’inclure et nous connaissons, depuis 2005, une refondation de la politique du handicap.

La Loi du 11 février 2005 pour « l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » en est le moteur. Cette loi donne une nouvelle définition du handicap. 

Etrehandicapé,c’estêtrelimitédanssonactivité

oudanssaparticipationàlaviesocialeàcaused’untroubleoud’unemodificationd’uneouplusieurs

fonctionsphysiques,sensorielles,mentales,

cognitivesoupsychiques.

Par exemple, il est  plus long de lire ce paragraphe, il faut s’adapter, y consacrer un peu plus de temps mais on peut y arriver !

Un point de vue qui change...

A partir de 2005, on ne peut plus considérer quelqu’un comme « porteur de handicap » car il ne s’agit pas d’une étiquette à poser sur un front. A noter que cette nouvelle conception nous vient des institutions internationales: en mai 2001 avec la CIF (Classification Internationale du Fonctionnement du handicap et de la santé), l’OMS définissait l’environnement comme un facteur fondamental de handicap. C’est donc d’abord une évolution internationale de la conception du handicap que la France a intégrée ensuite dans sa législation.
On parle alors de « situation de handicap ».
Cette évolution est importante, d’abord parce qu’elle admet l’idée que les déficiences d’une personne peuvent être handicapantes dans une situation et ne pas l’être dans une autre si cette dernière situation concorde bien avec les capacités de la personne.
Ensuite parce qu’il en découle les notions d’adaptation et d’accessibilité et la volonté de construire un environnement social où les personnes en situation de handicap trouvent pleinement leurs places.